VALORANT et CS:GO, les branches d’un même arbre.
Riot a récemment créé une onde de choc en lançant la phase de test fermée de son nouveau FPS tactique nommé VALORANT. J’ai eu la chance de pouvoir participer au week-end de test de l’alpha et profite d’un accès encore en ce moment. Après près d’une centaine d’heures passées et streamées sur ce nouveau jeu, l’une des questions que je reçois le plus souvent est celle de la comparaison avec CS:GO. Indéniablement, les deux jeux ont des points de communs massifs mais des identités bien différenciées. Petit tour d’horizon
Tout d’abord, commençons par admettre que le principe fondamental des deux jeux est identique. Deux équipes de cinq joueurs s’affrontent avec comme enjeu soit éliminer l’équipe adverse, soit amorcer une “spike” pour les attaquants, ou la désamorcer, pour les défenseurs. C’est la la base fondatrice de Counter-Strike également. Tout comme CS:GO, les cartes sont conceptualisées autour de point bombe (A, B ou C), avec des départs de joueurs diamétralement opposés. Un système d’économie est mis en place, avec l’achat d’armes, mais également d’habiletés. Les mouvements et les sensations de tirs se rapprochent fortement entre les deux jeux également. Pour toutes ces raisons, un joueur CS:GO qui effectue ses premiers pas sur VALORANT aura une prise en main facilitée vis-à-vis du reste de la communauté. Il est indéniable que dans la plupart des parties auxquelles je participe, les joueurs venant de Counter-Strike possèdent une réelle avance à l’heure actuelle.
Néanmoins, sur ce tronc commun presque identique poussent des branches radicalement différentes. Alors que Counter-Strike met en scène des personnages aux caractéristiques identiques, VALORANT propose un choix de dix agents, pour le moment, qui ont chacun un kit de pouvoir totalement unique, à la façon d’Overwatch. Ces kits de pouvoir défient les lois du réalisme que nous avions l’habitude de suivre. Des murs de glaces s’élèvent dans des nuages de toxines, des flèches révélatrices percent le ciel alors que des caméras de sécurité ou des pièges révèlent vos positions. Certains personnages peuvent se téléporter, tel est le cas d’Omen ou d’autres défient la gravité, comme Jett. Ces pouvoirs ajoutent une dimension fantaisiste mais réelle au côté tactique de VALORANT, le rendant ainsi plus compliqué, plus profond d’une certaine manière. Les principes habituels de CS:GO pour “gagner une partie” ne peuvent pas s’appliquer de manière systématique parce que certaines règles dans cet environnement ne sont tout simplement plus valides.
Maîtriser VALORANT, pour un joueur CS:GO, est l’équivalent d’apprendre une nouvelle langue alors que l’on en connaît déjà une cousine éloignée d’une même racine littéraire. Certaines règles, appliquées correctement, permettre de prendre de l’avance sur ces compétiteurs, mais il y aura de nouveaux défis à relever pour devenir un joueur complet. Après avoir passé une centaine d’heures sur le jeu, je suis loin d’avoir moi-même compris toutes les dynamiques à l’œuvre dans ce jeu. Néanmoins, je me réjouis d’apprendre.
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